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Témoignages
Récit de la naissance de ‘La Soierie’ à Lasalle, un nouveau lieu associatif partagé, créé à l’initiative de Mathieu Gros
Sur la photo, les fondateurs de la Soierie, de gauche à droite: Mathieu, Blanche, Shoshana et Thomas.
De Marseille à Lasalle, en passant par Perpignan et Alès…
- Mathieu s’installe à Lasalle en 2020, accompagné de sa compagne et de leur jeune fils âgé de 4 ans.
- Une destination mûrement réfléchie puisqu’ils ont sillonné le Sud de la France, de Perpignan à Marseille, pour dénicher la perle rare.
- Ils étaient à la recherche d’un territoire atypique et alternatif, dans une commune de moins de 3000 habitants pour y installer leur nouvelle vie.
Direction les Cévennes
Un de leurs amis leur a parlé de la ville d’Alès et Mathieu s’est alors remémoré les escapades cévenoles de sa jeunesse. Endoumois d’origine, (Endoume est un quartier de Marseille), il fréquentait, dans ses jeunes années, un groupe de jeunes chrétiens protestants qui organisaient des séjours à St Guilhem le Désert, haut-lieu du protestantisme. Il gardait en mémoire le souvenir de paysages magnifiques, de la tranquillité des lieux, d’un vent de liberté…
Leurs recherches se focalisent alors sur les Cévennes du Sud. Sa compagne commence à chercher du travail en tant qu’assistante maternelle et le hasard d’une conversation les oriente vers Lasalle, un village cévenol réputé pour son tissu associatif dynamique et la richesse des propositions culturelles.
Rapidement, ils trouvent un appartement qui leur plaît énormément, bien plus spacieux que l’offre locative sur Marseille! Ravis de leur installation, ils se donnent un an pour consolider leur projet professionnel. Après seulement deux mois, la compagne de Mathieu trouve un travail d’éducatrice de jeunes enfants sur Alès puis l’année suivante est nommée directrice de crèche à quelques encablures du domicile.
Mathieu, salarié indépendant au sein de la structure ‘Prisme’, était consultant en gestion financière des entreprises relevant de l’économie sociale et solidaire (ESS). A Marseille, il avait pris pour habitude de travailler dans un espace de travail partagé, au sein du coworking de ‘La Ruche’. Fan de ces nouveaux modèles collaboratifs, il intervient auprès de couveuses d’entreprise, et se spécialise dans l’accompagnement.
De l’idée au projet
Son installation en milieu rural lui donne l’idée d’être lui-même créateur d’un espace collectif. Il engage des démarches auprès des villageois et l’idée d’un Tiers Lieu en milieu rural commence à émerger. Il rencontre un couple de personnes avec lequel il tisse des pistes pour le projet, notamment celle, en plus du Tiers-Lieu et du co-working, d’offrir la possibilité de monter des boutiques éphémères et de proposer un espace atelier. Ils multiplient alors les rencontres avec les habitants: une réunion publique le 23 juin 2022 réunit une trentaine de personnes, ou bien lors de la journée des associations… En parallèle, le lieu est trouvé et, en mai 2022, ‘La Soierie’ voit le jour! Concrètement, ce lieu hybride qui a ouvert le 1er novembre, accueillera en janvier 2023, une capacité d’une dizaine de postes de co-working, un atelier partagé, un espace d’exposition. Lieu privatisable, des événements pourront aussi être accueillis.
Démarche exemplaire de mise en réseau, le projet de Mathieu s’intègre aux autres Tiers-Lieux du territoire, aux CAE (coopératives d’entrepreneurs) du département, aux associations locales, sans oublier ses interlocuteurs des pouvoirs publics (mairie, communauté de communes, PETR…). Il espère aussi que la Soierie soit un “catalyseur de l’émergence” à l’instar d’une couveuse d’entreprise. Il souhaite mettre en place un modèle économique permettant d’offrir des tarifs solidaires pour la location des espaces partagés.
Quels conseils pour les nouveaux habitants?
“Il est impératif de s’intégrer dans les milieux locaux, rencontrer des gens et apprécier la forte densité d’associations culturelles locales pour s’imprégner du territoire, savoir ce qui existe déjà. C’est un long travail de recherche sur les réseaux sociaux, auprès de la mairie, pour rencontrer les assocs, les élus… L’humilité est le maître-mot, ne pas arriver en ‘grand seigneur’. Aussi, ne pas se précipiter, co-construire en fonction des besoins locaux.” (Mathieu, novembre 2022)